En premier lieu, dans mon schéma sur ma conception
initiale de la culture, j’ai surtout mis l’accent sur la façon dont
l’enseignant transmet la culture à l’élève en explicitant ce qu’était la
culture pour moi à ce moment, soit l’ensemble des connaissances et des passions
qu’un enseignant ou dans un sens plus large qu’un individu possède et qu’il
transmet à l’élève. Il y avait aussi un côté individualiste à la culture
puisque je spécifiais que chaque individu possède une culture différente. Cette
schématisation est surtout associée à un «rapport à la culture de type scolaire»
(Simard, Falardeau, Émery-Bruneau, Côté, 2007) puisqu’il fait appel à un
ensemble de connaissance que l’enseignant transmet à l’élève. Cette
transmission de connaissances est unidirectionnelle, soit de l’enseignant vers
l’élève, et l’apprentissage est non volontaire de la part de celui-ci.
Toutefois, ce schéma laisse sous-entendre que la culture de l’enseignant n’a
pas l’exclusivité du développement de la culture de l’élève, qu’elle ne fait
qu’aider à former la culture de l’élève.
En second lieu, la culture est selon moi un
processus dynamique entre l’intégration d’objets de culture et l’évolution de
son rapport face au monde, à soi et à autrui tout cela à l’aide d’un regard
réflexif constant. La culture comme objet se compose d’abord de la culture
première qui «renvoie à l’ensemble des caractéristiques du mode de vie d’une
société ou d’une communauté d’acteurs, au réseau de significations familières
dans lequel ils sont enracinés et qu’ils partagent au quotidien» (Gauthier,
2001). Il se compose aussi de la culture seconde qui est «l’ensemble des œuvres
produites par l’humanité pour se comprendre elle-même» (Gauthier, 2001). Celle-ci
se traduit dans le contexte scolaire par une constante recherche de
connaissances et de questionnements de la part de l’élève autant que de
l’enseignant selon un regard critique et réflexif de ceux-ci. Pour ce faire,
l’école doit être un lieu propice à l’élaboration de ces questionnements. L’enseignant
doit donc établir un environnement
d’enseignement qui provoque chez l’élève un questionnement face à sa culture
première et pour cela il doit connaitre la culture première de ses élèves afin
de confronter les savoirs acquis à l’école et ceux acquis dans la vie des
élèves. Cette méthode d’enseignement oblige donc l’enseignant à constamment se
construire selon un processus intégratif-évolutif. Ce type de rapport semble
montrer des caractéristiques avec le type intégratif-évolutif décrit dans le
document En amont d’une approche
culturelle de l’enseignement : le rapport à la culture (Simard,
Falardeau, Émery-Bruneau, Côté, 2007). En effet, ceux-ci rapportent que «les
textes des élèves qui ont un rapport intégratif-évolutif définissent la culture
comme un processus dialogique, ouvert et dynamique […]» (Simard, Falardeau,
Émery-Bruneau, Côté, 2007). Le type de passeur culturel que j’aimerais devenir
est donc intégratif-évolutif. Ce type se traduit par un enseignement axé sur un
enseignement de type constructiviste. De plus, ma nature curieuse et mon
ouverture d’esprit m’encouragent à m’intéresser à la culture des élèves tout
autant qu’à la plupart des sujets qui me sont présentés.
Finalement, les pistes d’enrichissement culturel
personnel qui me permettront d’être une enseignante cultivée se tiennent
d’abord sur le plan de l’information et de la remise constante en question. Me
tenir informée par le biais de la télévision, la radio, les revues et les
journaux ainsi que des TIC pourrait donc
m’aider en ce sens. De plus, consulter les forums qui parlent des différents
sujets sur lesquels je m’informe semble aussi être une bonne façon de me faire
un rapport au monde et à autrui. La visite de sites historiques ou de musées
sont d’autant plus des moyens d’en apprendre sur ma culture et celle de mes
élèves surtout si ceux-ci sont dans les mêmes régions que mon lieu
d’enseignement. Participer aux différentes activités et festivals organisés à
proximité de mon lieu d’enseignement sont d’autant plus d’autres moyens qui
peuvent me permettre d’augmenter mes connaissances sur la culture de mes
élèves. En terminant, prendre l’habitude de questionner les gens sur leur vécu
pourrait me faciliter à me sentir à l’aise de questionner les adolescents sur
leur réalité puisqu’il ne faut pas tenir pour acquis la réalité des
adolescents.
Schéma conceptuel de mon rapport à la culture
![]() |
Schéma réalisé à l'aide du logiciel CmapTools. |
Références bibliographiques
Côté, H., Émery-Bruneau, J., Falardeau, E. et
Simard, D. (2007). En amont d'une approche culturelle de l'enseignement: le
rapport à la culture. Revue des
sciences de l'éducation, 33(2), 287-304. Document téléaccessible à
l’adresse : <id.erudit.org/iderudit/017877ar>.
Gauthier, C. (2001). Former des pédagogues cultivés. Vie pédagogique, 118, 23-25. Document
téléaccessible à l’adresse :
<http://www.viepedagogique.gouv.qc.ca/numeros/118/vp118_23-25.pdf>.
Gouvernement
du Québec (2001). La formation à
l’enseignement. Les orientations et les compétences
professionnelles. Québec : Ministère de l’éducation du Québec.
Document téléaccessible à l’adresse : <http://www.mels.gouv.qc.ca/dftps/interieur/pdf/formation_ens.pdf>.
Simard, D. (2002). Comment favoriser une approche culturelle de
l’enseignement? Vie pédagogique,
124, 5-8. Document téléaccessible à l’adresse :
<http://www.viepedagogique.gouv.qc.ca/numeros/124/vp124_5-8.pdf>.