lundi 4 novembre 2013

Réflexion critique sur la culture - Octobre 2013

Dans le document Formation à l’enseignement du ministère de l’éducation, des loisirs et du sport (MELS), celui-ci met en partie l’accent sur l’approche culturelle de l’enseignement malgré que la culture, quoiqu’elle semble essentielle à un enseignement de qualité, est en constante évolution et semble difficile à définir complètement. Dans cette réflexion critique, je vous décrirai le genre de passeur culturel que voudrais devenir. En premier lieu, j’expliquerai le rapport que j’avais avec la culture initialement à l’aide de ma schématisation sur ma conception initiale. En second lieu, j’expliquerai mon rapport actuel avec la culture à la suite de quelques cours et de plusieurs lectures sur celle-ci et mon genre culturel idéal. Je finirai cette réflexion en proposant des moyens concrets qui me permettront mon enrichissement culturel personnel à moyen et long terme.

En premier lieu, dans mon schéma sur ma conception initiale de la culture, j’ai surtout mis l’accent sur la façon dont l’enseignant transmet la culture à l’élève en explicitant ce qu’était la culture pour moi à ce moment, soit l’ensemble des connaissances et des passions qu’un enseignant ou dans un sens plus large qu’un individu possède et qu’il transmet à l’élève. Il y avait aussi un côté individualiste à la culture puisque je spécifiais que chaque individu possède une culture différente. Cette schématisation est surtout associée à un «rapport à la culture de type scolaire» (Simard, Falardeau, Émery-Bruneau, Côté, 2007) puisqu’il fait appel à un ensemble de connaissance que l’enseignant transmet à l’élève. Cette transmission de connaissances est unidirectionnelle, soit de l’enseignant vers l’élève, et l’apprentissage est non volontaire de la part de celui-ci. Toutefois, ce schéma laisse sous-entendre que la culture de l’enseignant n’a pas l’exclusivité du développement de la culture de l’élève, qu’elle ne fait qu’aider à former la culture de l’élève.

En second lieu, la culture est selon moi un processus dynamique entre l’intégration d’objets de culture et l’évolution de son rapport face au monde, à soi et à autrui tout cela à l’aide d’un regard réflexif constant. La culture comme objet se compose d’abord de la culture première qui «renvoie à l’ensemble des caractéristiques du mode de vie d’une société ou d’une communauté d’acteurs, au réseau de significations familières dans lequel ils sont enracinés et qu’ils partagent au quotidien» (Gauthier, 2001). Il se compose aussi de la culture seconde qui est «l’ensemble des œuvres produites par l’humanité pour se comprendre elle-même» (Gauthier, 2001). Celle-ci se traduit dans le contexte scolaire par une constante recherche de connaissances et de questionnements de la part de l’élève autant que de l’enseignant selon un regard critique et réflexif de ceux-ci. Pour ce faire, l’école doit être un lieu propice à l’élaboration de ces questionnements. L’enseignant doit donc  établir un environnement d’enseignement qui provoque chez l’élève un questionnement face à sa culture première et pour cela il doit connaitre la culture première de ses élèves afin de confronter les savoirs acquis à l’école et ceux acquis dans la vie des élèves. Cette méthode d’enseignement oblige donc l’enseignant à constamment se construire selon un processus intégratif-évolutif. Ce type de rapport semble montrer des caractéristiques avec le type intégratif-évolutif décrit dans le document En amont d’une approche culturelle de l’enseignement : le rapport à la culture (Simard, Falardeau, Émery-Bruneau, Côté, 2007). En effet, ceux-ci rapportent que «les textes des élèves qui ont un rapport intégratif-évolutif définissent la culture comme un processus dialogique, ouvert et dynamique […]» (Simard, Falardeau, Émery-Bruneau, Côté, 2007). Le type de passeur culturel que j’aimerais devenir est donc intégratif-évolutif. Ce type se traduit par un enseignement axé sur un enseignement de type constructiviste. De plus, ma nature curieuse et mon ouverture d’esprit m’encouragent à m’intéresser à la culture des élèves tout autant qu’à la plupart des sujets qui me sont présentés.

 

Finalement, les pistes d’enrichissement culturel personnel qui me permettront d’être une enseignante cultivée se tiennent d’abord sur le plan de l’information et de la remise constante en question. Me tenir informée par le biais de la télévision, la radio, les revues et les journaux ainsi que des TIC pourrait  donc m’aider en ce sens. De plus, consulter les forums qui parlent des différents sujets sur lesquels je m’informe semble aussi être une bonne façon de me faire un rapport au monde et à autrui. La visite de sites historiques ou de musées sont d’autant plus des moyens d’en apprendre sur ma culture et celle de mes élèves surtout si ceux-ci sont dans les mêmes régions que mon lieu d’enseignement. Participer aux différentes activités et festivals organisés à proximité de mon lieu d’enseignement sont d’autant plus d’autres moyens qui peuvent me permettre d’augmenter mes connaissances sur la culture de mes élèves. En terminant, prendre l’habitude de questionner les gens sur leur vécu pourrait me faciliter à me sentir à l’aise de questionner les adolescents sur leur réalité puisqu’il ne faut pas tenir pour acquis la réalité des adolescents.
 
Schéma conceptuel de mon rapport à la culture


Schéma réalisé à l'aide du logiciel CmapTools.

 
Références bibliographiques

Côté, H., Émery-Bruneau, J., Falardeau, E. et Simard, D. (2007). En amont d'une  approche culturelle de l'enseignement: le rapport à la culture. Revue des sciences de l'éducation, 33(2), 287-304. Document téléaccessible à l’adresse : <id.erudit.org/iderudit/017877ar>.

Gauthier, C. (2001). Former des pédagogues cultivés. Vie pédagogique, 118, 23-25. Document téléaccessible à l’adresse : <http://www.viepedagogique.gouv.qc.ca/numeros/118/vp118_23-25.pdf>.

Gouvernement du Québec (2001). La formation à l’enseignement. Les orientations et les  compétences professionnelles. Québec : Ministère de l’éducation du Québec. Document téléaccessible à l’adresse : <http://www.mels.gouv.qc.ca/dftps/interieur/pdf/formation_ens.pdf>.

Simard, D. (2002). Comment favoriser une approche culturelle de l’enseignement? Vie pédagogique, 124, 5-8. Document téléaccessible à l’adresse : <http://www.viepedagogique.gouv.qc.ca/numeros/124/vp124_5-8.pdf>.

1 commentaire:

  1. J’ai beaucoup aimé te lire, car tu as une vision très éclairée sur l’évolution de ton rapport à la culture. Tu mets d’abord en évidence la caractéristique unidirectionnelle de la relation culturelle enseignant-élève dans ton schéma initial, qui contraste de façon importante avec ton second schéma. Ce dernier évoque en effet une dynamique multidirectionnelle entre élèves, enseignants et culture, en plus de définir plus largement la culture, comme objet et comme rapport. Tu soulignes également l’importance de susciter un questionnement chez l’élève, dans une perspective constructiviste, pour assurer l’évolution de sa culture première, ce qui enrichit ma compréhension du type de rapport à la culture visé. Puis, pour nourrir ton idéal d’enseignante cultivée, tu as retenu des moyens variés (actualité, forums, sites historiques, musées, activités et festivals) qui tiennent compte d’une dimension qui m’avait échappée, la proximité géographique des repères culturels explorés, qui permet de mieux connaître et comprendre la réalité immédiate des élèves. Bref, ton travail résume bien tes idées et suscite de bonnes pistes de réflexion!

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